Énergie: Crucial pour tous les Canadiens
Le défi énergétique du Canada
L’importance de l’énergie
L’énergie est extrêmement importante dans la vie des Canadiens. Elle chauffe nos foyers en hiver et alimente nos transports et nos appareils électroniques. Par ailleurs, le secteur énergétique crée des emplois et contribue à produire des revenus pour les entreprises et les gouvernements au Canada. Les façons dont nous nous approvisionnons en énergie et dont nous la produisons et l’utilisons ont également un impact sur l’environnement, entre autres l’émission de gaz à effet de serre qui ont une incidence sur notre climat.
Dans un pays aussi vaste que le Canada, le contexte de l’énergie est différent dans chaque province, territoire, région urbaine, ville rurale et communauté autochtone. Ces différences régionales peuvent rendre les conversations sur l’énergie particulièrement difficiles.
Quand nous parlons d’énergie, nous parlons de notre mode de vie, de notre identité en tant que peuple et de nos espoirs et craintes pour l’avenir dont hériteront nos enfants.
Les conversations sur l’énergie sont souvent polarisées
Au Canada, les opinions sur l’énergie sont polarisées du fait, entre autres, de divergences dans les priorités et les intérêts régionaux. Du fait aussi que les gens trouvent parfois difficile d’éprouver de l’empathie pour ceux qui ont des valeurs et des points de vue différents sur la question. Ceci est particulièrement vrai lorsqu’il s’agit de gens d’horizons différents qui habitent parfois dans une autre partie du pays.
Les Canadiens savent beaucoup de choses sur l’énergie mais, souvent, ils n’envisagent pas la question sous des angles différents, avec d’autres points de vue – a fortiori quand ces points de vue se reflètent pas leurs valeurs personnelles. Les Canadiens sont 55% à ne pas écouter régulièrement ceux avec qui ils sont souvent en désaccord. Près de la moitié des gens au Canada changent rarement de position, voire jamais, sur les enjeux sociaux importants.
Les conversations dans la sphère publique ajoutent à la polarisation des opinions des citoyens sur l’énergie. Certains intervenants ont exacerbé les tensions en soulignant les différences entre divers secteurs et régions sans s’efforcer d’abord de comprendre les différents points de vue.
Pour trouver des terrains d’entente en matière d’énergie, les gens ont besoin de pouvoir être entendus et réfléchir à la valeurs et au point de vue d’autrui.
Le déclin de la confiance
Les Canadiens perdent leur foi dans diverses institutions et ne font pas confiance aux principaux discours en matière d’énergie. La confiance du public dans les gouvernements, les médias et le secteur privé sont en baisse au Canada. On constate la même tendance dans un certain nombre de pays à travers le monde.
Selon une enquête récente Edelman Trust Barometer, 50 % seulement des Canadiens disent considérer le secteur des affaires comme digne de confiance, les médias et les gouvernements n’ayant la confiance, pour leur part, que de 45 % et 43 %, respectivement, de la population. Les principaux intervenants – y compris les membres des gouvernements, des organismes de réglementation et les directeurs généraux – n’étaient jugés extrêmement ou très crédibles que par un quart de la population.
Certains groupes spécifiques au sein de la société canadienne ont encore moins confiance dans les principales institutions et dans leur discours.
La confiance dans l’information devient elle aussi de plus en plus polarisée. Si les Canadiens font généralement confiance à des membres particuliers des médias, la diffusion d’informations inexactes par divers moyens, dans les médias sociaux par exemple, ébranle la confiance des Canadiens dans diverses institutions. Cela érode en outre la capacité des gens à prendre des positions informées sur des sujets importants.
Ces problèmes de confiance ont des répercussions sur la manière dont les secteurs public et privé prennent leurs décisions et investissent dans le domaine de l’énergie.
Les gens doivent avoir accès à des informations fondées sur des données probantes et à des occasions d’être véritablement entendus. Plus de 80 % des Canadiens rapportent qu’ils seraient plus à l’aise avec les décisions gouvernementales s’ils savaient que, régulièrement, les gouvernements recueillaient l’avis de citoyens. Les Canadiens sont par ailleurs très favorables à des consultations avec des groupes représentatifs de gens, au lieu de se limiter strictement aux personnes touchées par une décision.
Une participation véritable des citoyens peut renforcer la confiance dans les institutions et dans les processus de prise de décisions.
Absence de consensus sur l’énergie
Au Canada, il existe de fortes différences d’opinions sur des enjeux comme l’économie, le changement climatique et la mondialisation, selon les régions et les appartenances politiques.
Il ressort d’une enquête nationale que 92 % des Canadiens sont préoccupés par l’économie et 69 % pensent que l’industrie pétrolière et gazière sera importante à l’avenir. Si la majorité des Canadiens acceptent la réalité scientifique du changement climatique causé par l’activité humaine et attendent des gouvernements qu’ils mènent nos efforts pour tenir nos engagements internationaux, le soutien pour cette vision des choses varie selon les régions.
Dans le contexte de l’instabilité mondiale et des événements géopolitiques récents, l’incertitude qui entoure le commerce et les accords internationaux est telle qu’il devient de plus en plus difficile de comprendre comment nous produirons, utiliserons, exporteront et importeront de l’énergie à l’avenir.
Les voix des citoyens sont un élément essentiel pour préparer l’avenir énergétique du Canada.